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Comment les entreprises utilisent les neurosciences pour optimiser le marketing

neurosciences marketing
Temps de lecture : 5 minutes

De plus en plus d’entreprises explorent l’apport des neurosciences dans l’analyse des comportements clients en s’appuyant sur des technologies comme l’EEG, l’eye-tracking ou le facial coding. Ces approches permettent d’évaluer de façon plus directe et quantitative l’attention, l’émotion ou encore la mémorisation des consommateurs lorsqu’ils sont exposés à un contenu marketing. Cette démarche s’intègre dans des stratégies de transformation dans des secteurs variés (retail, digital, alimentaire, mode), tout en suscitant des enjeux éthiques. L’article présente aussi un témoignage et un tableau comparatif des outils utilisés, ainsi qu’une FAQ pour mieux en comprendre les usages actuels.

Discussion sur la problématique et points clés

Ces dernières années, des entreprises de tailles diverses examinent avec attention la possibilité d’intégrer les neurosciences dans leurs démarches marketing. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui recueillent des réponses verbales, cette approche se concentre sur la compréhension des réactions dites automatiques ou involontaires du cerveau face à différentes stimulations comme une publicité, un design ou une narration de marque.

Quelques technologies courantes dans ce domaine :

  • EEG (électroencéphalographie) : enregistre les ondes cérébrales afin de repérer les phases d’attention, de traitement émotionnel ou de souvenir d’un message publicitaire.
  • Eye-tracking : utilise les déplacements oculaires pour mieux comprendre comment un individu visualise un produit, une page web ou tout autre stimulus visuel.
  • Facial coding : analyse les micro-mouvements du visage pour mieux cerner les émotions déclenchées par une image ou une vidéo.
  • Galvanic Skin Response : détecte de petites variations électrodermiques associées à une activité émotionnelle.

Ces techniques permettent aux marketeurs d’avoir une vision plus précise sur l’efficacité d’un élément de communication, allant de l’esthétique d’un emballage à la clarté d’un message. Elles offrent aussi la possibilité d’adapter les campagnes selon les réactions observées lors de tests, ce qui peut renforcer leur cohérence avec les comportements réels des consommateurs.

Tableau comparatif des technologies neuromarketing

TechnologieMesure principaleApplication marketingExemple d’impact
EEGActivité cérébraleIdentification des moments d’attention et de mémorisationModifications des choix graphiques sur une publicité
Eye-trackingMouvements oculairesOrganisation visuelle des contenusRéorganisation d’une interface web
Facial codingExpressions facialesTest d’impact émotionnelRévision du ton émotionnel d’une campagne
Galvanic Skin ResponseRéactions physiologiquesÉtude de l’intensité émotionnelleAffinement de prototypes d’emballage

Ces mesures s’appuient sur des données physiologiques, permettant ainsi de compléter les retours verbaux des clients par des signaux moins filtrés. Des études dans ce domaine suggèrent que la majorité des décisions d’achat ne sont pas prises de manière entièrement délibérée, ce qui peut expliquer l’intérêt pour des outils d’observation indirecte.

Application des neurosciences dans divers secteurs

Le neuromarketing est aujourd’hui testé dans plusieurs domaines économiques. Dans l’univers du retail, des applications comme l’eye-tracking sont mobilisées pour repenser l’agencement en magasin et améliorer la présentation de certaines offres. Dans la mode, certains utilisent le facial coding pour ajuster les visuels de collection en fonction des réactions émotionnelles enregistrées. Du côté des industries alimentaire et B2B, des tests d’EEG ou de packaging permettent d’identifier une présentation produit mieux mémorisée ou perçue positivement selon les publics cibles.

Dans les écosystèmes numériques, le recours aux neurosciences commence aussi à se développer. Les parcours clients sur des sites web sont analysés avec des outils comme l’eye-tracking ou l’EEG pour détecter les zones qui attirent l’attention, les étapes qui freinent l’engagement ou encore la lisibilité des appels à l’action. Ces données peuvent contribuer à améliorer progressivement l’expérience de navigation et les taux de conversion.

« En utilisant ces indicateurs, nous avons identifié que certaines images, bien qu’efficaces en apparence, ne suscitaient pas l’intérêt que l’on attendait. En introduisant des changements basés sur ces analyses, l’impact publicitaire a connu une amélioration observable, d’environ 20 % de conversions supplémentaires sur le trimestre suivant. »

Ce retour met en lumière que cette approche ne se substitue pas systématiquement aux analyses existantes, mais peut les compléter dans certains contextes propices. Plusieurs groupes comme Coca-Cola, McDonald’s ou TikTok ont déjà intégré ces outils à leur processus de création, avec parfois un impact positif sur la manière dont les internautes perçoivent leurs messages, produits ou interfaces digitales.

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Complémentarité et limites des neurosciences en marketing

Les systèmes d’analyse issus des neurosciences n’ont pas vocation à remplacer les études classiques. Ils peuvent cependant introduire des informations différentes, particulièrement utiles pour un directeur d’équipe marketing, un responsable d’innovation ou un chargé d’expérience utilisateur souhaitant enrichir leur compréhension du comportement non verbal d’un consommateur.

Certains aspects importants doivent néanmoins être pris en compte :

  • Budget : Les dispositifs peuvent représenter un coût important, surtout pour les analyses EEG ou multiparamètres, bien que des versions plus abordables voient progressivement le jour.
  • Compétence dans l’analyse : Les résultats bruts ne suffisent pas ; leur traitement doit être réalisé par des personnes formées à la lecture des données cérébrales ou physiologiques.
  • Cadre éthique : La collecte et l’interprétation de données mentales ou corporelles impose des précautions comme le consentement explicite ou la mise en transparence des objectifs de l’étude. Certaines entreprises cherchent activement à adopter une démarche plus respectueuse de ces enjeux.

Les données issues des neurosciences, combinées à celles fournies par des sondages, focus groups ou A/B tests, favorisent une vision plus complète du rapport d’un individu avec une marque. Cette approche, plus sensible à la diversité des ressentis, peut ouvrir des pistes de communication mieux ajustées, loin de tout formatage unique.

Le neuromarketing a-t-il pour but de tromper les consommateurs ?

L’objectif est de mieux cerner les réactions non verbales afin de concevoir des messages mieux perçus, non de manipuler. La sensible question du respect des données personnelles reste largement discutée et encadrée par les équipes responsables de ces approches.

Quel budget prévoir pour mettre en place ces expérimentations ?

Selon les outils envisagés, les coûts peuvent aller de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros. L’eye-tracking reste relativement accessible, tandis que l’électroencéphalographie ou les dispositifs combinés sont souvent réservés à des projets d’une certaine ampleur.

Les neurosciences remplacent-elles les approches marketing classiques ?


Non, la tendance actuelle est à la complémentarité. Des informations issues du non-verbal complètent les résultats observés avec les méthodologies plus connues, enrichissant ainsi les décisions marketing.

Ces méthodes sont-elles utiles dans tous les secteurs ?

Elles ont été appliquées dans de nombreux contextes : commerce en magasin, plateformes web, design alimentaire, campagnes B2B. D’autres secteurs comme les médias ou la santé les explorent progressivement également.

Comment encadrer ces pratiques pour éviter les dérives ?

Il est souvent recommandé de mettre en place des chartes informatives et des procédures claires vis-à-vis des participants. Cela passe par une information détaillée, un droit de retrait et une recherche d’amélioration continue des produits ou des services analysés.

Les entreprises ont commencé à explorer les effets des signaux cérébraux et physiologiques sur les comportements d’achat, ouvrant de nouvelles pistes dans leurs stratégies marketing. En association avec les démarches traditionnelles, les neurosciences peuvent révéler à quelles conditions un message est bien perçu ou mémorisé. Cette approche est déjà adoptée ponctuellement dans le retail, les services numériques, l’alimentaire ou la mode. Elle tient compte des réactions humaines moins conscientes, permettant d’ajuster plus finement campagnes et produits. Toutefois, le recours à ces données soulève des enjeux de méthode, de coût et d’éthique, ce qui impose aux entreprises de renforcer leur encadrement. L’intérêt pour ces techniques continue à croître, mais toujours accompagné d’un besoin de recul et de responsabilité.

Sources de l’article :

  • https://www.visionneers.com/articles/les-neurosciences-pour-le-marketing-le-guide-complet-134
  • https://www.hec.edu/fr/executive-education/actualites/l-impact-indeniable-des-neurosciences-dans-le-marketing
  • https://www.linkedin.com/pulse/le-pouvoir-du-neuromarketing-dans-digital-r%C3%A9v%C3%A9ler-les-franck-c–h3rve/

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